Kokaiso
Points de Force : 16 Points de Guilde : 46026
• Progression du personnage RP • Levels: (0/0) Progression Animus: (0/0) Armes légendaires: (0/0)
| Sujet: La première mission d'une courtisane Dim 21 Avr - 12:20 | |
| « Kokaiso, Saya nous a convoquées. », m’annonce Sakura, une jeune femme d’à peu près mon âge, alors que je regardais ce qu’il se passait dehors par la fenêtre. Je me retourne vers elle, et lui demande : « Quelque chose est arrivé ? ». A cela, elle me répond qu’elle ne sait pas. Je prends ma veste grise et la suis, cherchant la raison qui l’a poussé à nous faire venir.
« Ah, vous êtes là ! Parfait, il ne manquait plus que vous deux ! Kokaiso, je t’ai déjà dit de t’habiller plus… En plus féminin, pas comme ça ! Une robe, ou une jupe, pas un short bleu et un chemisier blanc ! », déclare Saya, une femme aux longs cheveux noirs, portant une robe bleue échancrée, et jouant avec son éventail. Cela ne fait que peu de temps que je suis ici, et j’ai toujours du mal à m’habituer aux robes, et tous ces autres accessoires… Elle le sait, mais ne me force pas, et ne cesse de me faire ce genre de remarques lorsque nous ne sommes pas seules. D’ailleurs, les autres femmes, plus âgées pour la plupart, me jettent un regard moqueur dès qu’elles me voient dans les couloirs. Et là, des paires d’yeux se posent sur moi, un peu rieurs. Ah oui, qu’elles sont belles avec leurs robes, leurs chignons, leurs talons hauts, et ce maquillage à outrance ! Mais je ne me vois pas comme cela. J’ai tout de même fait un léger effort en me maquillant un peu…
« Mais, heureusement pour toi, l’habillement n’est pas le sujet du jour. J’ai des choses à vous annoncer, asseyez-vous sur ces chaises. » Sur ces derniers mots, elle se lève de son fauteuil, se dirige vers le mur devant elle, et, agitant son éventail, un fond blanc apparaît sur le mur. Nous obéissons et nous asseyons sur les chaises mises à disposition.
« Bien. Voilà notre problème du jour. Nous avons appris récemment, grâce aux courtisanes de Kyoto, qu’un homme vient d’arriver dans cette ville. Comme vous pouvez le voir sur cette photo prise récemment, il a dans les trente ans environ, travaille dans une banque, brun, yeux marrons, assez musclé, 1m80, cicatrice sur la joue droite… Rien de spécial jusque-là, me direz –vous. Mais il se trouve que cet homme, qui vient de s’installer à Kyoto, est considéré comme dangereux par nos sources. Tout le monde dans le quartier où il vit sait qu’il aime les femmes, et c’est pourquoi on l’a très vite dirigé vers nos courtisanes, afin de protéger leur femme, fille, sœur... Ça fait à peine une semaine qu’il est arrivé et c’est la panique dans le quartier. Des civiles ont été victimes de ses actes, mais bien sûr, la police ne fait rien et ferme les yeux, comme à son habitude. Une des nôtres a ainsi souffert de ses violences, physiques comme verbales. Nous ne pouvons pas subir cela, c’est une honte et une méprise à notre profession. C’est là que nous intervenons très chères. Nous devons aider nos sœurs et faire en sorte que cet homme ne soit plus une menace. Il faut que vous interveniez, et vite. En une semaine, il a réussi à semer la terreur.
Kokaiso, Sakura, vous partez dans l’heure qui suit, l’hélicoptère est prêt, vos bagages également. Vous rejoignez dès votre arrivée avec le plus de discrétion possible le quartier général de nos sœurs, et agissez ce soir ou demain grand maximum. Je veux éliminer cette menace qui pèse sur les femmes. Et agissez discrètement, vous avez carte blanche et toute ma confiance. Des questions ?»
Alors qu’elle tenait son discours, nous étions toutes surprises par cette mission. Que dire, face à elle, et face aux autres, qui nous fixaient des yeux ? On réussira la mission… Il le faut, coûte que coûte... C’est tout ce qui importe à Saya. Je me suis demandée pourquoi ne pas prendre un Assassin pour se débarrasser de cet homme, ce serait rapide et efficace… Mais, j’ai vite compris la raison : il faut avant tout lui donner une « leçon »…
Nous sommes montées dans l’hélicoptère, et peu de temps après, nous sommes arrivées au QG de Kyoto. Enfin, QG de Kyoto… C’est plus un QG dans la campagne avoisinante de Kyoto qu’autre chose. C’est une grande maison protégée par de hauts murs gris. Après avoir rangé nos affaires dans nos chambres respectives, nous sommes assises en face d’une courtisane, dans un bureau deux fois plus petit que celui de Saya, paraissant épuisée. Elle joue avec une balle, et porte une robe de chambre en soie bleue avec des fleurs roses. Ses ongles sont longs et rouges, rouges comme le sang.
« La comtesse m’a donc envoyées deux courtisanes. Enfin une, à ce que je vois, et une autre... - Non, vous ne faites pas erreur. Nous sommes deux courtisanes. C’est juste qu’elle préfère être habillée de cette façon quand elle n’est pas en service, répond Sakura, me souriant alors que je rougis, embarrassée. - Bien, peu importe. Vous êtes au courant de cet hom… Ce monstre, n’est-ce pas ? Alors débarrassez la ville de Kyoto de cet être maléfique, et nous vous en serons reconnaissantes. Nous tâcherons de vous aider du mieux que nous pouvons, de vous fournir tout ce dont vous aurez besoin. Nous avons déménagé le QG pour plus de sécurité, et nous ne reviendrons pas dans la ville tant qu’il sera encore là. - Pouvons-nous parler à… - … Reira, oui. Elle est dans sa chambre, au troisième étage. J’espère que vous mènerez à bien cette mission, et qu’aucune de vous deux ne deviendra une autre victime de ce monstre. »
Nous prenons congé et allons voir Reira. C’est une jeune femme d’une trentaine d’années, au sourire fragile, la peau très blanche et des yeux verts magnifiques, même s’ils sont emplis de larmes pour le moment. Elle nous raconte son récit, assise dans son lit, recroquevillée, pleurant par moment. D’après son histoire, elle aurait voulu assassiner cet homme, mais a échoué. Le séduire n’a pas été très difficile, mais c’est après que ça s’est compliqué…
La suite de l’histoire ? Rien que d’y repenser, ça me fait froid dans le dos. D’ailleurs j’ai eu la nausée. C’était du dégoût et du mépris pour cet homme qui ose traiter des femmes de la sorte, et aussi de la haine, mais ne pouvant en supporter davantage, je suis partie en courant, et je me suis tenue, quelques secondes, juste derrière la porte, pour au final me retrouver assise contre celle-ci.
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