[Vu que le contexte que tu me donnais était historiquement inexacte(pas de chrétiens à Jérusalem), j'ai pris l'initiative de modifier quelque peu le contexte de mon rp test. S'il ne te convient pas, j'en referai un autre.]
Cela faisait à peine deux semaines que j'étais arrivé à Jérusalem. Les gens y étaient assez sympathiques, il fallait le dire. Les musulmans avaient beau avoir très mauvaise réputation en Europe, je commençai peu à peu à réaliser qu'au fond, c'était les chrétiens qui étaient les pires dans tout ça. Ils ne faisaient que donner une réputation de monstre aux musulmans et aux juifs dans le seul et unique but de garder le pouvoir sur leur peuple. Ainsi, personne n'était tenté vers ses deux religions, et les catholiques pouvaient ainsi se débarrasser des fils de David et des servants d'Allah sans que la population y voit un problème. D'ailleurs, la population était même encouragé à nous haïr, je crois. Cette mentalité de pouvoir et de contrôle qu'exerçait l'Église catholique sur ses fidèles me faisait quelque peu pensée à la mentalité templière. Cela ne m'aurait guère étonné que les membres haut placé du clergé soient des templiers en majorité, voir peut-être le pape lui-même, qui sait. Plusieurs voudraient probablement se venger des chrétiens s'ils étaient à ma place, mais pas moi. Il y a du bon dans certains chrétiens, comme il peut y avoir du mal dans certains juifs. Et puis, j'avais autre chose à faire.
-Belle dague!
Je levai la tête pour apercevoir un homme qui venait de s'assoir à ma table, dans la taverne. Il était assez grand, barbu et chauve. Ses traits arabes trahissait ses origines et sa religion à 100 lieux à la ronde. Mais cela ne me causait aucun problème que de parler avec un musulman. Ils étaient sympathique, amicaux, et ouverts. Et puis, il y avait aussi quelques juifs ici. J'avais déjà pu retrouvé la trace d'une cousine éloigné qui vivait ici et qui pratiquait la même religion que moi depuis des générations. Je crois qu'elle descend de Kabira, la troisième fille de Liram, et moi de Kamdiel, son premier fils. Enfin, ça ou un autre truc dans le genre, je ne sais plus trop. C'est elle la spécialiste dans le domaine. Sheina avait beau être plus jeune que moi de deux ans et aucunement assassin, elle avait un grand talent pour les recherches d'archives et les vieilles connaissances. Et puis, elle connaissait pas mal de monde dans la ville. Je lui rendis un sourire.
-Oui, merci.
-Écoute, je vais te le demander franchement, comme ça on pourra passer à autre chose. Est-elle à vendre?
-Non, je ne vendrai jamais cet arme. Elle est dans ma famille depuis des générations. Et vous-êtes?
-Imad. Ça veut dire «celui sur qui on peut compter». Je possède une forge dans le quartier marchand. C'est la meilleur de tout Jérusalem! Si tu as quoi que se soit à faire, venez me voir, mon cher! J'ai comme l'impression qu'on va s'entendre!
Le forgerons rit alors d'un rire grave, me faisant décoché un sourire. S'il était tout le temps aussi sympathique et que la signification de son nom lui correspondait bien, c'était certain que j'irai le revoir.
-Forgeron, hein?
-Bah, tu sais, les choses vont pas mal avec les Chrétiens qui semblent prévoir une grosse attaque bientôt. La demande est grande, vous pouvez pas savoir! Et le profit aussi! Bne sûr, je n'ai pas toujours été dans le domaine, tu sais? Et non! Avant, j'étais un mercenaire. C'était assez sympathique. On pouvais voir du pays à volonté, et rencontrait tout sorte de monde, et on pouvait casser des gueules à volonté! Et puis, ça payait bien! Mais bon, après un moment, ça pèse sur la conscience, alors je me suis retiré et j'ai acheté une échoppe avec mon argent. Ah, mais j'ai dû tenir mon bout pour garder mon échoppe! Il y avait ce riche marcha...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que des types entrèrent dans la taverne. Ils possédaient tous des armes de basse factures et des armures offrant peu de protection. La seule et unique exception était le type qui les dirigeai. Il portai deux sabres, ces genre d'épées courbées, d'une facture étonnante. Je réalisai bien vite ce qu'ils faisaient là. Le type à leur tête était définitivement un templier. Malgré la sympathie des habitants de la ville, les templiers y rôdaient aussi. Et certains semblaient décidés à m'arrêter. Pourquoi? Je ne le savais pas, et je n'avais aucunement l'intention de leur demander. Si les templiers voulaient ma peau, ils allaient devoir se battre pour l'avoir. Leur chef me pointa du doigt, et ses deux sbires se mirent en mouvement.
-Des amis à toi?
-Définitivement non.
Je pris alors ma choppe et la lançai sur l'un des mercenaires. N'ayant aucunement prévu le coup, il tomba à la renverse sur l'une des tables. Cela me donna le temps de fuir. Je me levai et sautai de table en table avant d'arriver à la porte arrière. Et quand je m'apprêtai à l'ouvrir, quelqu'un le fit avant moi et la porte me frappa en pleine figure. J'avais vraiment encore besoin d'entraînement pour me préparer à ça. Pourtant, j'aurais vraiment dû le prévoir. Ils avaient posté un homme à l'arrière. Les quatre mercenaires m'encerclèrent, tournant en rond autours de moi. Puis un premier attaqua. Je réussis à parer son coup de ma dague et à lui renvoyer un coup de pied dans le ventre. Cela le déstabilisa et le fit reculer. Je m'apprêtai alors à lui donner le coup final quand un autre attaqua. Il fallu que je me retourne et que je fasse une roulade sur le côté pour éviter le coup, m'éloignant du premier mercenaire. Mais alors que je me relevai, le troisième attaqua déjà. Je m'apprêtai à me retourné pour parer quand il tomba à la renverse, à la surprise général. Derrière lui se tenait Idan, une massue en fer recouverte de sang à la main.
-Apprendre à casser des gueules, ça se perd pas!
Je profitai de la surprise pour me débarrasser rapidement de mes deux assaillants. Quand ceux-ci furent morts, leur chef poussa un soupir d'exaspération avant de sortir ses armes. Je fis signe à Idan de rester à l'écart. Puis, le templier fonça vers moi, avant de me donner un coup de sabre, que je parai rapidement avec ma dague. Mais il arriva avec sa deuxième arme pour me frapper au torse, et ce ne fut que de peu que j'esquivai le coup et reculant d'un bond. Il fonça alors de nouveau vers moi, et le scénario se reproduit trois quatre fois avant que, finalement, il laisse une faille dans son attaque. Il tourna un peu trop vers la gauche lors de son deuxième coup, me laissant ainsi l'occasion de me glisser derrière lui par la droite et d'enfoncer la dague héritage dans l'Arrière de sa nuque, le tuant sur le coup. Je m'approchai alors de son corps et lui fermai les yeux en disant:
-Descanse en paz.(repose en paix en espagnol
Puis je me relevai, et regardait autours de moi. À part Idan, tout le monde avait fuit l'endroit de peur d'être tué. C'est normal, après tout. Je me retournai vers mon compagnon d'arme.
-Merci pour votre aide.
-Arrête, c'était trop facile! Et ça m'a fait rappeler le bon vieux temps. Appelle-moi si tu veux encore faire un bagarre comme celle-là!
Sa réplique me fit presque rire aux larmes.
-Le quartier marchand, n'est-ce pas? J'aviserai.
Puis je le saluai et reparti de plus belle. Maintenant, retournons au principal...